Les défis environnementaux actuels, de plus en plus nombreux, ont peu à peu forcés les sociétés et les nations à repenser leur façon de produire et de consommer. L’eau, la nourriture, les biens, mais aussi l’énergie. Aujourd’hui, la manière de produire, vendre, acheminer et consommer le gaz et l’électricité est en constante évolution afin de permettre de réduire son impact écologique. Mettre les avancées technologiques actuelles au service du développement durable était l’une des solutions évoquées lors des COP 21 et 22. Mise au service de l’énergie, la technologie est une solution fiable et durable ?
Technologie et énergie : un combo gagnant ?
Concrètement, comment la technologie peut-elle être mise au service de l’énergie ? Peut-elle seulement être utile ? Le défi est de taille, mais il est réalisable. On a pu voir se développer à travers le monde les fermes solaires, les parcs hydroliens et le remplacement partiel voir total du nucléaire par les énergies renouvelables dans certains états, comme le Costa Rica. Cela étant, le prix de l’énergie est en constante augmentation et les ménages de plus en plus confrontés à la précarité énergétique. Comment concilier à la fois économies d’énergie et réduction de l’empreinte écologique ? De nombreuses entreprises et entrepreneurs ont su innover et trouver le chaînon manquant. Pour contribuer à améliorer l’efficacité énergétique, la technologie met en avant ce qu’elle fait de mieux actuellement : les objets connectés.
Les objets connectés : une technologie accessible et bénéfique pour l’énergie
Consommateurs, nous avons la responsabilité de notre consommation énergétique, et de ses conséquences. Or, dans beaucoup de cas, cette consommation n’est pas suffisamment maîtrisée. La faute aux usagers ? Non, le problème vient de la difficulté à comprendre et mesurer les flux de consommations énergétiques. Pour un consommateur lambda, le défilement des kWh sur le cadran du compteur n’a pas forcément beaucoup de sens.
C’est là que les objets connectés entrent en jeu. Capteurs et actionneurs connectés à Internet sont placés à certains points stratégiques des logements et des équipements industriels pour recueillir en temps réel des données sur la consommation énergétique de certains espaces de vie. En somme, les progrès des technologies de l’information ont permis de rendre visible le flux des consommations énergétiques pour mieux les maîtriser.
Autre progrès : le développement des équipements de production d’énergies renouvelables au niveau domestique.
Quelques exemples
Chez EDF, une drôle de fleur a poussé récemment, elle s’appelle Smart Flower mesure 18m2 environ, et s’implante peu à peu dans les jardins des particuliers et des collectivités. Sowee est un tournesol géant photovoltaïque géant, dont les pétales (en fait des panneaux solaires) suivent la course du soleil pendant la journée grâce à un système de capteurs qui détectent le déplacement de l’astre pour emmagasiner le maximum de chaleur et la convertir en électricité.
Autre innovation, toujours made in EDF, Sowee, à la fois objet et application spécialement conçus pour piloter sa consommation d’énergie. Une sorte de J.A.R.V.I.S, pour les fans de l’écurie Marvel (l’intelligence artificielle qui pilote la maison de Tony Stark aka Iron Man). Sowee est en réalité une station connectée qui programme le chauffage et le thermostat, évalue la qualité de l’air, peut prévoir la météo des prochains jours, et éteint automatiquement lampes et éclairages en cas d’absence.
À échelle plus large, les blockchain, partie intégrante des smarts grids, ces réseaux intelligent communicants, qui utilisent des technologies numériques d’optimisation de la production, de la distribution et de la consommation, et éventuellement du stockage de l’énergie, pour mieux coordonner l’ensemble des mailles du réseau électrique, du producteur au consommateur final.
Le blockchain est une technologie digitale doit permettre de stocker et de transmettre des informations de façon transparente, sécurisée et décentralisée. En finance, on la connaît sous un autre nom : le bitcoin. Couplée avec l’énergie solaire, cette technologie sera utilisée comme un registre. Elle permettra de certifier l’origine de l’électricité verte de façon entièrement automatisée. L’objectif à long-terme, pour les pure-players de l’énergie verte, est de permettre d’introduire plus facilement l’autoconsommation d’énergie solaire dans des logements sociaux ou de recharger les véhicules électriques en payant simplement le coût d’acheminement de l’électricité.
L’objectif est double : réduire les périodes de pics de consommation, améliorer l’efficacité énergétique de l’ensemble en minimisant les pertes en lignes, en optimisant les moyens de production par rapport à la consommation, en temps réel. En France, l’exemple le plus concret (et le plus controversé) est le compteur Linky, fabriqué et distribué par Enedis (le principal gestionnaire du réseau électrique).